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Nouvelles

Prendre son envol et créer une compagnie aérienne à partir de la case départ prend du courage et de la détermination

Le 5 juillet 1982, un avion Twin Otter orange brillant a décollé de l’aéroport de Val-d’Or. Après des arrêts à Matagami, Rupert House, Eastmain, Wemindji et Fort George, l’avion a atterri à Whapmagoostui, marquant le voyage inaugural d’Air Creebec et l’arrivée d’Eeyou Istchee dans l’industrie du transport aérien. «Dès les premiers jours, alors que j’étais très jeune, je me souviens avoir entendu, Eh, les Cris possèdent une compagnie aérienne maintenant, » explique Tanya Pash, chef des opérations depuis 2015. «J’avais environ huit ans et nous avions un avion. Il y avait de quoi être fier. Mes parents m’ont toujours dit que j’étais actionnaire d’une compagnie aérienne ! » Ce qui a commencé très petit a progressivement évolué au cours des années, en s’adaptant aux besoins de la Nation crie et de ceux qui travaillent dans le nord du Québec et de l’Ontario. La compagnie s’est développée en créant de précieux partenariats et de nouveaux services : par exemple, plus récemment, le service de navettes médicales pour les patients qui doivent se rendre dans les grands hôpitaux de Val-d’Or et de Montréal. « Aujourd’hui, nous avons 19 appareils sur notre certificat », explique Pash. « Tout en étant personnalisés, nos services sont concurrentiels avec ceux des grandes compagnies aériennes. Nous respectons les mêmes normes que les compagnies aériennes nationales, comme Air Canada et Air Transat. » Dès les débuts d’Air Creebec, les leaders ont dû apprendre rapidement et prouver leurs habiletés, en se lançant dans une industrie compétitive qu’ils méconnaissaient, et en faisant face aux stéréotypes propagés à propos des populations autochtones. « Ils ont plongé dans une industrie qu’ils Pash affirme que la création d’Air Creebec était en partie nécessaire pour accroitre l’autodétermination des Cris. Des gens, comme l’ancien grand chef et le président de la compagnie, Billy Diamond, avaient étudié leur environnement et conclu qu’il fallait prendre en main les initiatives pour le développement d’Eeyou Istchee. Notamment, les Cris devaient être directement impliqués dans le transport sur leur territoire. Selon Matthew Happyjack, président d’Air Creebec, l’idée d’autonomie est née en 1975 avec la signature de la Convention de la Baie-James et du nord québécois. « Les Cris cherchaient des idées différentes sur la façon de faire fructifier leur argent », a-t-il déclaré. « Étant donné que la seule façon d’accéder aux différentes communautés à l’époque était par avion, ils savaient qu’ils devaient créer une compagnie aérienne. » Le démarrage de l’entreprise nécessitait toutefois un soutien extérieur. Créer un partenariat avec la famille Deluce, qui a depuis mis sur pied Porter Airways, permettait à Air Creebec de bénéficier d’un soutien financier, d’une infrastructure existante et d’une vaste expérience en aviation. Les choses n’étaient pas toujours faciles. Toutefois, en établissant de bons partenariats et en se développant lentement mais surement, la compagnie allait prospérer et, en 1987, faire l’acquisition des parts de la famille Deluce dans la compagnie aérienne. Depuis ce temps, Air Creebec est détenue à 100 % par des Cris et son conseil d’administration est complètement composé de Cris. « Bien sûr, il y a eu des difficultés de croissance », dit Happyjack, « Notamment apprendre à connaitre l’industrie, faire l’expansion à Montréal et travailler avec des organismes médicaux et des entreprises minières. Finalement, nous avons réussi à stabiliser l’entreprise, mais tout ça a vraiment été ardu au début. » Comme Air Creebec continue de croitre, elle doit aussi s’adapter aux nouvelles règlementations et aux conditions toujours changeantes de l’industrie aéronautique canadienne. Plus récemment, la compagnie a dû ajuster son horaire de vols en raison de nouvelles restrictions sur le nombre d’heures de vol quotidiennes permises aux pilotes.

L’horaire de la fin de semaine demeure inchangé mais il y a maintenant deux vols de Montréal à Val-d’Or chaque jour de la semaine. Certains horaires de vols vers les autres communautés cries ont dû être modifiés. (Voir l’horaire complet sur aircreebec.ca) « Au Canada, nous sommes régis par le plus haut niveau de normes applicables en ce qui concernent les compagnies aériennes, et les normes évoluent », explique Pash. « L’une d’entre elles porte sur la durée des heures de travail et de repos des pilotes. Cette norme limite le nombre d’heures pendant lesquelles les pilotes sont autorisés à voler pendant une journée. Ce nombre d’heures est plus limité qu’il l’était auparavant. Ce qui pouvait être fait par un seul équipage nécessitera maintenant deux ou trois équipages. » Toutes les compagnies aériennes doivent s’adapter en permanence aux conditions du marché ainsi qu’aux conditions règlementaires. C’est pourquoi la compagnie aérienne lance progressivement de nouveaux vols en prévision de la nouvelle règlementation. En ce qui concerne l’avenir, Happyjack et Pash croient qu’une planification minutieuse, de l’innovation et une approche collaborative sont des ingrédients clés pour développer la marque Air Creebec et améliorer les services qu’elle fournit en Eeyou Istchee et ailleurs. « Nous continuerons à faire des partenariats à long terme avec nos principaux clients », déclare Happyjack. « Nous avons des objectifs de sécurité, opérationnels et financiers. Notre priorité: planifier et atteindre nos objectifs. » Beaucoup de gens jouent un rôle important dans cette histoire de réussite. « Le conseil d’administration nous soutient grandement et nos actionnaires cris font partie intégrante de l’entreprise », souligne Happyjack. « De plus, les employés demeurent le pilier de l’entreprise. Ils en sont l’épine dorsale ». À long terme, l’objectif est de développer l’entreprise et de faire rayonner la marque. « Je veux que nous soyons bien connus au-delà du territoire Eeyou Istchee et de la région que nous desservons», déclare Tanya Pash. « Je souhaite que les gens sachent qu’Air Creebec est une compagnie aérienne solide qui offre un service sûr et fiable. Je veux rivaliser avec les autres opérateurs de type 705, avec Air Canada et Air Transat, et faire en sorte que lorsque les gens voyagent dans une zone que nous desservons, notre nom soit le premier qui leur vienne en tête. »

Par Joshua Grant (The Nation)

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